février 1
Société Vestas. Les éoliennes créent des emplois locaux en Centre-Bretagne
Vendredi, en organisant une visite, pour les élus, du centre de maintenance de La Motte et du parc de Saint-Barnabé, la société Vestas a souhaité communiquer. Elle embauche et veut former des jeunes.
La poursuite des implantations de parcs éoliens pourrait être freinée par la réforme de la taxe professionnelle. C’est que ce laissaient entendre les responsables de la communauté de communes Kreiz-Breiz, la semaine dernière, les retombées financières attendues étant, en effet, revues à la baisse.
Pour autant, la manne espérée par les communes ne doit pas être l’unique motivation des élus. Vendredi, c’est ce que leur a expliqué Nicolas Wolff, directeur général de la société Vestas France, lors d’une visite sur le secteur de Loudéac. Leader mondial de la construction d’éoliennes, elle a déjà installé 35.000 machines dans 63 pays.
Une énergie compétitive
Créée au Danemark voici 25 ans, cette société est basée en France depuis 2002, avec un siège social situé à Montpellier (34). Pour assurer le suivi des éoliennes, elle dispose de cinq centres de maintenance dans l’hexagone, dont celui de La Motte, depuis 2008.
«Nous travaillons sur une énergie propre, gratuite, rapidement exploitable et renouvelable. Son coût est compétitif car les énergies fossiles vont devenir rares et leur prix va continuer à grimper», a rappelé Nicolas Wolff. Il s’appuie, aussi, sur les objectifs fixés par le Grenelle de l’environnement. En 2020, 23% de la production énergique devra venir du renouvelable. «Les prochaines éoliennes, hautes de 112 m et d’une puissance de 3 mégawatts, pourront être installés dans des secteurs peu venteux. La Bretagne dispose, donc, d’un fort potentiel de développement».
Un impact sur l’emploi
Quinze personnes travaillent au centre de maintenance La Motte, dirigé par Yannick Le Gall. Celui-ci gère 104 éoliennes (170 MW par an), sur les parcs de Saint-Barnabé, Kergrist (56), Caurrel, Bourbriac, Pluzunet et Saint-Alban. «À chaque création de parc, nous recrutons du personnel. Il s’agit d’emplois non délocalisables car la maintenance se fait sur place».
En 2010, Vestas compte embaucher quatre personnes titulaires d’un BTS électro-technique ou électromécanique à La Motte. «Elles bénéficieront d’une formation spécifique d’un mois, axée sur le travail en hauteur (plus de 80 m). Mieux vaut ne pas avoir le vertige»!
La société recherche aussi un lycée technique en Bretagne pour y créer un BTS de maintenance éolienne, un partenariat déjà mis en place à Nîmes (30) et Charleville Mézières (08).