janvier 28
Des panneaux solaires sur cent hectares
Des hectares de panneaux photovoltaïques posés au sol, inclinés à 30o ou 45o, suffisamment espacés pour ne pas se faire d’ombre, hauts de 1,80 ou 2,50 m maximum et directement raccordés au réseau électrique pour revendre l’électricité produite à EDF à un tarif fixé par l’Etat. Respectant ces caractéristiques, quatre projets de fermes photovoltaïques participent à l’appel d’offres du ministère du Développement durable : deux à Sénart, un à Meaux et un à Sourdun.
Ces parcs seraient installés sur des terrains difficiles à valoriser, incapables d’accueillir des habitations (coincés entre deux routes, proches d’un site Seveso, sur une friche militaire ou sur d’anciennes carrières…).
40 ha à Villaroche. Un permis de construire est en train d’être déposé pour que 40 ha de terrain, sur l’aérodrome de Villaroche, accueillent des panneaux photovoltaïques. L’investisseur privé — la Foncière Saint-Augustin — et son partenaire technique Schneider Electrics divisent le projet en deux tranches : 20 ha à Montereau-sur-le-Jard, puis 20 ha à Limoges-Fourches, fin 2010. « Cette ferme solaire produira 20 MW d’électricité par an », annonce Eric Lestien, directeur du Syndicat du pôle d’activités de Villaroche (Sympav). Largement de quoi répondre aux besoins de la Snecma Villaroche, qui consomme 14 MW par an pour ses bancs d’essais et unités d’assemblage de moteurs d’avion.
36 ha à Meaux. Un parc solaire est envisagé sur d’anciennes carrières au bout du parc du Pâtis, entre le stade Corazza à Collinet et la zone artisanale. Un espace situé dans le périmètre de l’usine Cognis, fabricant de solvants classé Seveso. Les panneaux produiraient en permanence l’électricité pour l’équivalent de 5600 foyers, hors eau chaude. Des études de faisabilité sont en cours. Le parc pourrait alors fonctionner dès la mi-2011.
20 ha à Lieusaint. Le champ solaire prévu à Lieusaint produirait 5 MW par an, soit l’électricité consommée par 2200 habitants, chauffage compris. De quoi économiser 1390 t de CO2 par an. Le site envisagé est près du Carré-Sénart, dans la ZAC du Levant à Lieusaint. Un terrain de 20 ha en forme de triangle, coincé entre l’A 5 et la D 306, dans le périmètre d’Air Liquide classé Seveso seuil haut, et traversé par un azoduc (tuyau d’azote gazeux). Autant dire qu’il était compliqué d’y construire des maisons. « C’est EDF Energies nouvelles qui nous a démarchés. On travaille sur le projet depuis bientôt cinq mois », confie Frédéric Cavan, directeur du développement économique à l’EPA Sénart.
10 ha à Sourdun. Que faire de l’ancienne caserne militaire? Après la reconversion des bâtiments en internat d’excellence, un tiers des terrains libres pourrait être transformé en ferme solaire. « Ce serait sur 10 ha de friches, près du terrain de rugby, là où les militaires s’entraînaient pour des mouvements d’escadron. Pas question d’y mettre des activités économiques pour ne pas concurrencer la future ZAC des Hauts-de-Provins. Pas question non plus d’y mettre de la logistique ou du transport, qui dégraderaient le paysage et créeraient des nuisances pour les élèves de l’internat. Le projet de panneaux solaires est donc une bonne idée », s’enthousiasme Eric Thorpier, le maire de Sourdun.